L’incurie de la Direction de la SG menace le Crédit du Nord dans son existence même!
Comme nous le disions lors de notre précédent tract, le groupe Société Générale actionnaire unique du CdN ne s’est jamais remis de la crise de 2008, de l’affaire Kerviel et de la succession de scandales bancaires dans lesquels elle s’est empêtrée. Dernier en date, c’est la seule banque française probablement impliquée dans un scandale de blanchiment. Scandale dont la presse s’est fait écho il y a quelques jours !! Un de plus !
Depuis 2008, aucun plan d’économies SG n’a convaincu les marchés !
C’est pourtant cette logique boursière mortifère qui est à nouveau choisie !
Mais après les pertes du Groupe SG de 1,5 milliard d’euros au premier semestre 2020, le Groupe est aux abois et, dans l’urgence, prend la décision de fusionner ses deux réseaux bancaires en France.
Au lieu d’être mis en difficulté, l’état major de la Société Générale, son Directeur Général en tête, y va de sa nouvelle annonce de plan de réduction des charges et laisse Le Figaro annoncer la mort du Groupe Crédit du Nord. La classe ! La fuite ne peut venir a priori que du Comex SG
Allant d’échecs en échecs depuis sa prise de poste, la démission du Directeur Général de la SG ne serait-elle pas le seul signal efficace à envoyer aux marchés ?
Qu’en est-il réellement à ce stade ?
D’une part, l’intérêt économique du projet n’est absolument pas évident. Si les économies d’un coté se traduisent par de la perte de valeurs de l’autre, ce sera à nouveau un échec stratégique.
En effet quel gâchis, oscillant entre 12 et 14% de ROE(avant COVID), le Groupe Crédit du Nord est probablement la banque de détail la plus rentable en France ces 10 dernières années. Nous sommes sur le podium de la satisfaction client tous les ans. C’est le fruit du travail de l’ensemble des salariés du Crédit du Nord. Et cette pépite va être détruite…
D’autre part, la CFDT estime que le nombre de postes supprimés tant côté Société Générale que Crédit du Nord pourrait s’élever entre 3000 et 5000 en fourchette basse. Ce sera quoiqu’il arrive une catastrophe sociale.
Premières informations au CSEC extraordinaire du 23 septembre
La direction nous a indiqué que pour l’instant l’étude de la fusion n’était pas terminée. Pour autant la fusion semble actée, ce sont juste les éléments pour y arriver qui restent à définir. Nous en savons donc peu :
- L’étude sera livrée en novembre.
- Le projet commencera par la fusion des systèmes d’information d’ici 18 à 24 mois.
- La fusion devra être totale au plus tard en 2025.
- Le nouveau réseau aura un nouveau nom.
- Des fermetures d’agences seront nombreuses.
- La mutualisation des Sièges et fonctions supports sera importante.
A ce stade, le discours de la Direction générale se veut rassurant. D’une part, ce serait le modèle Crédit du Nord qui prendrait le leadership sur celui de réseau SG (sic) et, d’autre part, il n’y aurait pas de départs contraints…
Encore faut-il avoir des garanties concrètes pour y croire !
Le Crédit du Nord sera-t-il entendu par le mastodonte vacillant SG ? Nous ne pouvons qu’être inquiets et méfiants !
Une catastrophe annoncée pour les bassins d’emplois locaux
Qu’il s’agisse du Crédit du Nord ou des Banques régionales du groupe se sera une catastrophe pour les bassins d’emploi des agglomérations moyennes. Cela est en totale contradiction avec la responsabilité sociétale.
Il reste encore quelques mois pour tenter de stopper ce projet
Quel avenir pour les salariés SG et CDN ?
Les salariés SG ont maintenant « l’habitude » de voir se succéder les plans de réorganisation impactant fortement les emplois, souvent accompagnés de mesures d’incitation au départ plutôt généreuses… Mais ça c’était avant ! La direction SG a déjà annoncé durant l’été que cette « générosité » ne serait plus en vigueur pour les prochains projets. Les salariés du CDN n’auraient donc pas le droit de goûter à la grande générosité de leur fossoyeur !
Pour la direction du Crédit du Nord, les départs naturels seraient suffisants sur la période de conduite du projet. S’ils s’avèrent insuffisants, des mesures d’incitation aux départs seront alors mises en place, mais pas de départs contraints… Il s’agira alors de négocier ces conditions de départ à la hauteur de l’investissement et du mérite des salariés concernés.
Ensemble nous sommes plus forts contre ce genre de décisions ; c’est pourquoi la CFDT Société Générale et la CFDT Crédit du Nord travaillent main dans la main pour sauver ce qui peut encore l’être.
Non à la mort de l’Etoile… Non à la mort de nos filiales CDN vieilles pour certaines de plus de 250 ans !